Abstract: | GĂ©nĂ©ralement, on articule la notion de point de vue avec la narratologie et la polyphonie. La problĂ©matique du pdv chez les narratologues, les Ă©crivains, les spĂ©cialistes du texte littĂ©raire est liĂ©e à la prise en charge des informations narratives. La dĂ©termination des instances narratoriale (focalisation zĂ©ro), auctoriale (focalisation interne) et d’une instance sans foyer identifiable (source de la focalisation externe) proposĂ©e par le cadre d’analyse de G. Genette se rĂ©alise à partir des questions Qui voit?, Qui parle?, Qui sait?. G. Genette traite la problĂ©matique du discours rapportĂ© à partir des seules relations narratologiques entre un narrateur et ses personnages, sans s’intĂ©resser aux considĂ©rations linguistiques sur les rapports entre locuteur citant et locuteur citĂ©. Son analyse porte sur la question du mimĂ©tisme de ces formes de rapport de parole ou de pensĂ©e. A partir des travaux de G. Genette et tout en marquant les limites du système genettien, A. Rabatel propose de dĂ©terminer la source du pdv à partir des marques linguistiques qui entrent dans la rĂ©fĂ©renciation des objets du discours perçus.
Le pdv croise Ă©galement les prĂ©occupations des linguistes qui s’intĂ©ressent à la polyphonie, car la problĂ©matique du pdv renvoie à des stratĂ©gies Ă©nonciatives. La thĂ©orie ducrotienne aborde la question du pdv au niveau de l’Ă©noncĂ©. O. Ducrot donne une dĂ©finition Ă©nonciative du pdv: le pdv renvoie à un Ă©nonciateur, non pas à un locuteur. Le locuteur est le responsable de la mise en scène Ă©nonciative et indique, lors de l’Ă©nonciation, le pdv auquel il adhère. Si le pdv ne reçoit pas chez O. Ducrot une dĂ©finition sĂ©mantique, les polyphonistes scandinaves le dĂ©finissent en tant qu’entitĂ© sĂ©mantique composĂ©e d’une source, d’un jugement et d’un contenu. Pdv et discours reprĂ©sentĂ©s sont intrinsèquement liĂ©s dans le cadre de la ScaPoLine, car le discours reprĂ©sentĂ© constitue un instrument de crĂ©ation de pdv. |
