Abstract: | Si l’on se rapporte à la dĂ©finition courante des modalitĂ©s, conçues comme une catĂ©gorie qui Ă©tudie les diverses marques laissĂ©es dans l’Ă©noncĂ© par le sujet-locuteur, on s’avise qu’elles sont plutĂ´t vues comme « Ă©talage de soi », que « dĂ©voilement » proprement dit. Les Ă©tudes traditionnelles parlent de « l’Ă©lĂ©ment subjectif » dans le fonctionnement des modalitĂ©s, soit qu’il porte sur le contenu de l’Ă©noncĂ©, soit qu’il vise l’Ă©nonciation. Quand même, ce qui nous a retenu l’attention a Ă©tĂ© le fait que, le plus souvent, l’emploi des modalitĂ©s accompagne la rĂ©flexivitĂ© de l’Ă©nonciation, à travers laquelle celui qui parle impose sa propre prĂ©sence (et son propre dire) dans le discours. En effet, les modalitĂ©s ne sont jamais employĂ©es de façon innocente, elles sont chargĂ©es d’une certaine intention, qui ne porte pas seulement sur le contenu communiquĂ©, mais ont une incidence, principale, dirait-on, sur les contenus de type infĂ©rentiel. Naturellement, la rĂ©ception et la recognition de cette intention par le destinataire sont essentielles. |