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CONSTRUCTION DES PERSONNAGES ET ESTHÉTIQUE DE LA QUIÉTUDE DANS LES PARAVENTS DE JEAN GENET


MOHAMED-KARIM ASSOUANE
UNIVERSITÉ DU 8 MAI 45, GUELMA – ALGÉRIE

Issue:

INTERSTUDIA, Number 5

Section:

LES JEUX DU TH

Abstract:

Une pièce Ă©crite en idĂ©ogrammes et en hiĂ©roglyphes est un texte qui interroge de prime abord l’architecture d’un imaginaire crĂ©atif bien dĂ©bordant. Est-ce le cas dans Les Paravents (LP) de Jean Genet ? Les quarante-trois personnages europĂ©ens face à cinquante et un Arabes Ă©voluent le long d’une Ă©dition – celle de 1976, dite Ă©dition finale-, dans un espace visible-invisible composĂ© de seize paravents-miroirs ou Ă©crans. Tout dĂ©bute dans LP par une borne kilomĂ©trique, une trace dĂ©limitative indiquant le village d’Ain-Sofar. Ce dernier existe rĂ©ellement, aujourd’hui ville touristique du Mont-Liban, sur la route Beyrouth-Damas via ZahlĂ©. Une ville bien montante où de maisons sont disposĂ©es en escalier, aux abords d’une route spiralĂ©e, une Ă©paisseur de signes qui se reproduit sur la scène, au Quinzième tableau « les paravents seront disposĂ©s sur deux Ă©tages », prĂ©cise la didascalie du texte. Une Ă©lĂ©vation qui cĂ´toie symboliquement les 1550 m d’altitude du village libanais d’où l’on a utilisĂ© « la brique HurĂ© » pour Ă©difier l’Ă©glise d’Epinay-sur-Seine. D’une source (ain, en arabe) à une autre, Genet brouille les pistes en Ă©lançant ses espaces gĂ©ographiques d’un bout à l’autre du monde. Du Levant au Maroc, « l’eau de Cologne » que Saïd ramena parmi les objets de la dote de Leila, venait du « douar d’Ain Targ », un lieu difficilement repĂ©rable du sud marocain dans la rĂ©gion de Zagora. Jean Genet transgresse les espaces, tout comme il transgresse les règles théâtrales jusque-là partagĂ©es par la majoritĂ© des metteurs en scène.

Keywords:

Les paravents, Genet, espace, tranquillité, géocritique.

Code [ID]:

INTERS200905V00S02A0004 [0002937]


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