Abstract: | L’annĂ©e 2008 cĂ©lĂ©brait le quarantième anniversaire de la crĂ©ation des Belles-Sœurs de Michel Tremblay. Cette pièce joue un rĂ´le capital dans l’histoire du théâtre quĂ©bĂ©cois, et pour maintes raisons. Nous proposons de la revisiter en examinant en quoi elle peut être vue, quarante ans plus tard, non seulement comme un portrait juste de la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise de l’Ă©poque, mais aussi comme annonciatrice de la rĂ©volution sociale alors en germe. Elle contient en effet des prodromes qui compteront parmi les principes directeurs de la « RĂ©volution tranquille ». C’est donc surtout sous cet angle que nous abordons tour à tour ses thèmes fĂ©ministe, religieux et Ă©conomique. Nous espĂ©rons ainsi que cette perspective, forte de son recul sans être nĂ©cessairement inĂ©dite, apportera un Ă©clairage plus mûr sur la signification sociale d’une pièce-phare de la dramaturgie quĂ©bĂ©coise et du rĂ©pertoire mondial. |