Le travail proposĂ©, qui se dĂ©roulera en deux temps et qui portera sur un corpus constituĂ© d’interviews radiophoniques d’hommes du monde politique, visera à montrer :
-d’une part que les rĂ©ponses apportĂ©es laissent transparaĂ®tre des rĂ©alitĂ©s qui seront voulues comme perceptibles (voulues, c’est-à-dire que ces univers ne seront pas nĂ©cessairement dĂ©crits) et qui s’avèreront être très orientĂ©es et subjectives,
-d’autre part que ces rĂ©ponses se voient discrètement estampillĂ©es du sceau de la vĂ©ritĂ©, garant d’un parlĂ© vrai.
Dans un premier temps, nous verrons comment l’Ă©thos discursif se voit construit au fil du discours au travers d’une non-objectivitĂ© Ă©vidente, et comment, par l’usage de termes et d’expressions très connotĂ©s et circonscrits dans une sĂ©mantique et dans une thĂ©matique non neutres, il se trouve au service d’une rĂ©alitĂ© partielle et choisie.
Dans un second temps, nous analyserons quels sont les moyens discursifs privilĂ©giĂ©s pour inscrire le raisonnement menĂ© dans un cadre doxique prĂ©cis selon un schĂ©ma logico-dĂ©ductif solide. Nous serons pour ce faire amenĂ©s à dĂ©crire et à analyser la connectique utilisĂ©e pour jalonner les chemins de la cohĂ©rence affichĂ©e (connecteurs, modalisateurs, etc.) et de l’argumentation inattaquable ou presque. |